[Valdred] Premier contrat à Ruhn

Accompagné de ses deux confrères, Valdred marchait dans les ruelles sombres de la petit ville kylbrimienne. Il se souvint du long périple qui lui avait fait traverser un continent et demi. Il se souvint de l'apprentie dont il était tombé amoureux lors de son initiation au temple, elle était morte dans ses bras lors de la traversée du labyrinthe sous-terrain plus à l'Est du continent. C'est ce jour là qu'il se rendit compte qu'il avait des sentiments, et c'est peut-être à cause de ce jour-là qu'il allait faire des choix plutôt contrariant à l'avenir.
Il se souvint enfin de son arrivée quelques heures plus tôt à Ruhn :

Le maître Doraz toqua à la porte, une voix retentit derrière : "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle"
Doraz répondit presque immédiatement, ce qui fit sourire les trois apprentis : "Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,"
La voix répondit alors : "Et que l'horizon embrassant tout le cercle"
Doraz conclut : "Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits."
Enfin, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un jeune homme tout de noir vêtu, une épée en argent à la hanche.

- Doraz, mon frère ! Nous vous attendons depuis si longtemps. Il ne sont que trois ?
- Les autres étaient trop faibles, Dvorak.
- Je vois, entrez et suivez-moi.

La remarque du maître énerva Valdred qui se souvint de tous ses compagnons morts en chemin, plus précisément de Kay. Il essayait de ne plus y penser.

L'intérieur du temple était similaire à celui d'Odaskina : Sombre, éclairé uniquement par des bougies au teint rouge, de nombreux couloirs et des occupants aussi immobiles que silencieux. Ivan, Renati et Valdred suivirent leur maître et l'homme qui leur avait ouvert, ils montèrent un étage, traversèrent un couloir et entrèrent dans une pièce.

- Doraz, il s'est passé beaucoup de choses ici ces deux dernières années, je dois te parler.
- Bien, j'aurais préféré me reposer mais ce que tu as à me dire semble très important. S'adressant aux trois apprentis :
- Vous, restez ici !
- Oui, vous trois, asseyez vous et attendez que le maître Ykoz vous prenne en charge. Les deux responsables quittèrent la pièce en fermant la porte. Valdred et ses confrères se considéraient, sans un mot.