Les naufragés de Kylbrim - RPG
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 Lieux du crash

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Serkeï Bartholomeo
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MessageSujet: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyMar 2 Juin 2009 - 19:55

Jour du crash de l'USM-Comète; Centre de la forêt d'Odaskina


Le calme avait vite succédé à l'énorme bruit du crash. Le vaisseau venait d'être stoppé dans sa chute par une forêt luxuriante. L'Intrépide n'était plus qu'une carcasse inerte, qui manquait de se séparer en deux. L'avant de l'appareil penchait vers le vide, uniquement retenu par de solides lianes. L'arrière était quand à lui maintenu par d'immenses branches.

Miraculeusement, Serkeï n'avait rien. Mieux encore, le caisson d'emprisonnement dans lequel il moisissait depuis des semaines s'était décollé du sol, et le champ magnétique qui l'empêchait de se mouvoir venait d'être détruit. Le caisson était désormais tombé au sol, et Serkeï, qui y était toujours attaché, pouvait voir le plafond du vaisseau.

Le Reptilien poussa un grognement de haine, lui qui avait été si longtemps contraint au silence. Il essaya de forcer les entraves qui le maintenaient attaché au caisson, mais celles-ci ne se brisèrent pas. Il aurait fallu être un titan pour détruire les liens métalliques. Mais l'assassin n'abandonna pas pour autant son projet de quitter le caisson et, par la même, de survivre. Si en prime il pouvait planter ses crocs dans la gorge du chasseur de primes qui l'avait enfermé, il serait entièrement satisfait... Mais se venger de Slave n'était pas son principal objectif.

Positionnant son pouce griffu dans sa paume de main, le tueur ramena son bras droit vers lui, cherchant à utiliser la souplesse de ses membres pour s'échapper de ses entraves. Sa main passait à moitié à travers la menotte mais finit par se bloquer. Grognant de douleur, Serkeï cracha au niveau de son poignet, espérant bien se servir de sa salive comme d'un lubrifiant. Il tenta alors de nouveau d'ôter sa main, qui glissa hors de l'entrave, y laissant quelques écailles. Le captif répéta la même opération avec son autre main, satisfait de pouvoir masser ses poignets endoloris. Il lui restait à se débarrasser des entraves qui maintenaient ses pieds... Mais maintenant qu'il avait les bras libres, ce n'était plus un problème.

S'agrippant aux deux côtés du caisson, l'assassin poussa sur ses bras de manière à sortir la partie supérieur de son corps du caisson. Il comprit alors où se trouvait l'Intrépide en observant l'extérieur à travers le trou béant qui s'était formé avec la dislocation du cockpit. La vue des arbres rendit le Reptilien presque heureux. Cela faisait des années qu'il n'avait pas pu s'adonner à l'escalade, trop occupé à traverses l'Univers à la recherche des ennemis de la mafia Toydarienne...

Mettant un terme à ses pensées vagabondes, le tueur se concentra sur l'instant présent, jetant un oeil au tableau de commande du caisson d'emprisonnement. Il connaissait vaguement ce modèle, et savait comment se libérer. Appuyant sur deux interrupteurs, il fit s'ouvrir les deux entraves qui lui tenaient les pieds, pouvant désormais se dégager à son aise. Le Reptilien s'étira alors du mieux qu'il le put, ayant enfin retrouvé la possession de tout ses moyens. Il lui restait une chose à régler : son collier de neutralisation.

Si Slave se rendait compte que sa précieuse cargaison venait de se libérer, il n'hésiterait pas à presser le bouton d'enclenchement du collier. La décharge que ce dernier produirait tuerait alors Serkeï sur le coup, ce qui serait plutôt dommage. Il ne fallait jamais bouder sa chance, et le Reptilien comptait bien profiter de ce répit accordé par le destin, lui qui avait fermement cru être définitivement condamné. Agrippant ses deux mains au collier, il le brisa net, sans aucun problème. Ce genre d'accessoire n'était pas destiné à enserrer le cou d'espèces dotées de griffes...

- Enfin libre ! hurla Serkeï avant de lancer le plus terrible grognement que cette forêt n'ait jamais entendue.

Maintenant qu'il pouvait se déplacer, le Reptilien s'avança de quelques pas, au bord du gouffre sur lequel donnait le vaisseau. En contrebas, il pouvait voir la partie avant de l'Intrépide, qui manquait de chuter. Erik Slave était toujours solidement harnaché à son siège de pilote, inconscient. Le chasseur de prime grogna légèrement, comme un homme faisant un cauchemar. Bartholomeo serra les poings, luttant contre son envie de plonger dans le cockpit et de mettre le chasseur de primes en morceaux. Il savait que les lianes qui soutenaient l'appareil se briseraient net s'il faisait une telle chose. Slave sembla soudainement se réveiller, jetant des regards à droite à gauche. Il parut presque paniquer en observant le vide que lui présentait son cockpit. Serkeï se délecta de la situation.

- Cruel coup du sort hein Slave ? Il y a peu tu étais le chasseur victorieux, et voilà que tu deviens la proie du destin... J'avoue que je ne comprends pas vraiment cette situation, mais cela me plaît plutôt.

Le tueur lâcha un rire moqueur, qui devait sans doute davantage ressembler à un grognement pour l'oreille humaine. Il est vrai que le Reptilien ne savait pas vraiment comment l'Intrépide en était arrivé là. Tout ce qu'il avait compris, c'était que le vaisseau s'était arrimé à un autre, sans doute plus gros, puis l'avait quitté précipitamment avant d'être détruit. Peut-être Slave avait-il tenté d'infiltrer un vaisseau pirate, puis avait été abattu lorsqu'il essayait de le fuir... à moins que ce ne soit un troisième vaisseau qui ait tiré sur les deux premiers. Tout ce que le tueur savait, c'était qu'il se trouvait sur une planète inconnue, dans une forêt plutôt étendue. La présence de cette dernière laisser à penser que la planète sur laquelle ils étaient ne connaissait pas la technologie avancée. Autrement dit, la Coalition ne la contrôlait sans doute pas, ce qui était plutôt une bonne chose.

Slave observait son ennemi sans bouger, le regard plein de haine. De son côté, Serkeï, malgré ses grands airs, se sentait extrêmement faible. Le chasseur de prime s'était arrangé pour que sa proie ait juste assez à manger pour ne pas mourir, si bien que le Reptilien était loin d'être au sommet de sa forme. Son instinct réclamait de la chair fraîche et sanguinolente... celle de Slave ! Ce dernier venait d'ôter sa ceinture de sécurité, portant la main à se ceinture. Malgrè son état, Bartholomeo comprit immédiatement ce qu'il cherchait à faire : il voulait dégainer son arme et le tuer.

Ce misérable humain ne lâchait donc jamais prise. Il l'avait eu une fois, c'était déjà bien suffisant comme ça. Utilisant ses dernières forces, le Reptilien plongea en avant, s'agrippant aux lianes qui maintenaient l'Intrépide en hauteur. Grimpant sur ses lianes, il en mordit quelques unes, les tranchant net. La gravité n'eut plus qu'à faire le reste. Libéré de cette emprise protectrice, le cockpit de l'Intrépide chuta de plusieurs dizaines de mètres, ne laissant pas le temps à Slave de tirer. Serkeï grimpa le long des lianes, activité que son espèce avait toujours su faire à la perfection.

De là où il se trouvait, il ne pouvait voir le sol, mais le fracas qu'il entendit sonna pour lui comme le glas d'Erik Slave. Certes, il ne l'avait pas tué de ses propres mains, ni goûté son sang, mais il était mort, et cela lui suffisait amplement. Poussant sur la liane, le Reptilien plongea jusqu'à une branche à proximité, disant adieu aux restes de l'Intrépide. Il se mit à sauter de branches en branches, bien décidé à rejoindre le sol.


Dernière édition par Serkeï Bartholomeo le Jeu 4 Juin 2009 - 18:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyMer 3 Juin 2009 - 18:46

Jour du crash de l'USM-Comète; Nord-Ouest de la forêt d'Odaskina


L'avancée du Reptilien se faisait douloureusement, car le poids de la fatigue et de la faim l'accablait. Le tueur sautait d'une branche à l'autre avec l'agilité d'un jeu singe, se servant aussi bien de ses mains que de ses pieds. Retrouver ainsi la joie de voler d'arbre en arbre aurait été plus appréciable si Serkeï avait été en état de le faire. Les nombreux oiseaux présents dans la forêt faisaient saliver la créature affamée, mais Bartholomeo était physiquement incapable de les attraper.

L'instinct de survie, grandement calmé avec l'absence de danger, n'entretenait plus les forces du grimpeur. Après un peu plus d'un kilomètre parcouru dans les hauteurs, Serkeï faiblissait dangereusement. Il agrippa une branche, puis une autre. Il sentit sa tête tourner. Sa main rata la branche suivante. Le Reptilien chuta quelques mètres en dessous, s'écrasant sur le sol mousseux de la forêt d'Odaskina, faisant fuir au passages quelques minuscules créatures. Les yeux du Reptilien se fermèrent lentement alors qu'il laissait échapper un souffle de douleur.

Le sommeil fut de courte durée. Il les entendait grouiller, légèrement en profondeur. Son estomac criait famine, il réclamait de la nourriture. Serkeï se réveilla furieux, il creusa de ses griffes la terre molle du sol, y cherchant les créatures qui y vivaient. C'est avec une satisfaction non dissimulée qu'il déterra une poignée de vers de terre qu'il se fourra dans la gueule, avalant un peu de terre au passage. Ses dents libérèrent le jus gluant de ces vers écœurants pour l'homme, mais sans goût pour le Reptilien, dont l'estomac était plus que tolérant...

Serkeï entendit alors une faible respiration non loin de là. Sa pupille noir rétrécit alors qu'il fixa instantanément l'origine de ce bruit : un petit être plein de fourrure qui fixait le Reptilien à quelques mètres de là. La bestiole était tout ce qu'il y avait de plus mignon : une truffe retroussée, des yeux brillants, deux petites pattes dressées. la voix rauque de Serkeï retentit à travers la forêt feuillue.

- Hey mon mignon... Enchanté ! Je te présente celui qui est bien au dessus de toi dans la chaîne alimentaire !

Ayant repris quelques forces grâce aux vers, Serkeï plongea vers la créature, les deux bras en avant. Il l'attrapa sans qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, plantant ses crocs dans sa gorge touffue. Son second repas fut nettement plus consistant que le premier, Serkeï le termina en se dressant sur ses jambes, hurlant du plus fort qu'il le pouvait en déchirant sa vieille veste devenue inutile.

Fuir cette étrange planète n'était pas une priorité. Pour le moment, le Reptilien allait montrer à cette dernière qui était son maître, il retournerait à l'état animal pour la conquérir. Il dominerait cette forêt en véritable maître. Quand il en aura assez, et uniquement à ce moment, il réfléchira à un moyen de quitter la planète inconnue.

Les jours qui suivirent, le Reptilien se construisit un arc à l'aide d'une branche recourbée et de lianes travaillées, taillant des morceaux de bois en flèches grâce à ses griffes. Il chassa le jour grâce à son arme, dévorant cerfs, sangliers et autres créatures plus exotiques, telles qu'il n'en avait jamais vu. Conscient qu'il se trouvait dans une partie calme de la forêt, il décida de ne pas la quitter, dormant chaque nuit dans les hauteurs, sur un hamac qu'il s'était construit. Il lui fallut moins d'une semaine pour retrouver ses forces. Cette vie, semblable à celle de ses ancêtres, eut le don de lui rappeler son instinct animal, son envie de tuer...
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyJeu 4 Juin 2009 - 19:19

Douze jours jours après le crash de l'USM-Comète; Nord-Ouest de la forêt d'Odaskina

Rien n'est plus fragile qu'un écosystème. Insérez-y un nouveau prédateur, surtout un être aussi vorace que Serkeï, et vous perdrez l'équilibre qui y régnait, vous y verrez les créatures les plus faibles disparaître, les autres fuir vers des lieux plus sûrs. Le Reptilien était perché sur les branches d'un chêne, à dévorer les restes d'une bête très semblable à l'écureuil, lorsque cette pensée lui vint à l'esprit. La chance avait voulu que l'Intrépide atterrisse dans une zone calme et sûre de cette mystérieuse forêt, mais les multiples repas de Bartholomeo avait transformé les lieux en une zone désertée par les animaux...

Autrement dit, le Reptilien devait partir, s'aventurer dans d'autres parties de la forêt, moins familières. La nuit, Serkeï entendait de multiples cris plus ou moins inquiétants. Il savait que d'autres prédateurs, peut-être plus forts que lui, habitaient également cet endroit, ce pourquoi cela ne l'enchantait guère de quitter son petit coin de paradis... Durant le temps qu'il avait passé dans cette partie plus calme de la forêt, le chasseur n'avait cessé de tailler son arc afin qu'il soit le plus souple possible. Il avait également placé des plumes d'oiseau sur les trois flèches qu'il s'était taillé, afin d'améliorer leur précision. Il accrochait ces flèches sur la crosse de son arc, dans laquelle il avait taillé trois entailles, perpendiculaires au manche, afin qu'il puisse placer l'arme autour de son torse.

Aussi stupide que cela puisse paraître, le Reptilien n'aurait jamais su se tailler de carquois, ce pourquoi il ne pouvait s'équiper de plus de flèches pour son arme... Mais celles dont il disposait lui suffisaient amplement, et contrairement à ces stupides humains, le chasseur n'avait pas eu besoin d'outil pour les construire, ses griffes lui suffisaient. Cette arme était plus que basique, mais mieux valait avoir de quoi tirer à distance, juste au cas-où...

C'est ainsi équipé que le lézard se décida à quitter son havre de paix pour parcourir le reste de la forêt, à la recherche de gibier. Son arc gênant légèrement son avancée, le Reptilien préférait avancer au sol plutôt que par les arbres. Il courait sur ses quatre pattes, à la manière de ces ancêtres, parcourant ainsi rapidement le terrain mousseux et obscur de la forêt. Ses oreilles le guidait. Il captait les moindres sons de chaque espèce de la forêt, il pouvait presque sentir leur présence... Mais pour le moment, Serkeï cherchait davantage un endroit où établir son nouveau campement plutôt qu'une proie éventuelle.

Le tueur entendit soudain des bruits suspects... Le minuscule craquement d'une brindille, comme seul pouvait le faire un humain... Un homme ! L'allure du reptile l'empêcha de s'arrêter, lui qui prenait soudainement conscience du guet-apens dans lequel il se jetait à la course. Serkeï fut brutalement projeté dans les airs, la tête en bas. Il venait de marcher sur un chausse-trappe, et se trouvait désormais suspendu à deux mètres du sol, dans un filet de lianes. Un piège vieux comme le monde.

Déjà, des silhouettes émanaient des buissons alentours, avançant prudemment. Ainsi, cette forêt était habitée... Ce n'était donc pas un monde sauvage. Mais à en croire l'apparence des humains qu'il voyait, Serkeï affirma sa première impression d'être tombé sur une planète oubliée de la Coalition. Les quatre hommes qui s'approchaient de lui portaient de longs cheveux très sales, surmontés de crânes d'animaux. Pour tout vêtement, ils ne revêtaient qu'un pagne en tissu et quelques bijoux en ossements. La lance que chacun tenait devait être constituée du même matériau.

A en croire les visages étonnés des sauvages, ils n'avaient jamais vu de Reptilien, ce qui n'avait rien d'étonnant dans un monde si reculé. Serkeï comptait bien profiter de cette surprise. Le filet dans lequel il s'était fait prendre n'était pas fait pour contenir un être tel que lui, c'était évident. Étendant violemment ses bras, il trancha les lianes à l'aide de ses ongles, atterrissant sans problèmes sur le sol feuillu de la forêt. L'un des sauvages leva le bras avec la ferme intention de lancer sa lance sur sa proie, mais un violent hurlement de cette dernière lui empêcha de terminer cette action. Les comparses de l'humain avaient déjà pris leurs jambes à leurs cous, horrifiés. Ne cherchant pas à vérifier si son adversaire oserait ou non lancer son arme, Serkeï plongea vers la branche la plus proche, disparaissant dans le feuillage des arbres...

Il venait de commettre une erreur de taille. Si le piège s'était voulu mortel, il n'aurait pas pu s'en sortir si facilement. Heureusement pour lui, et il ne saurait dire pourquoi, ces êtres cherchaient à attraper leurs proies vivants. S'il voulait survivre ici, Serkeï allait vite devoir s'informer sur cette planète. Tout ce qu'il savait pour le moment, c'est qu'elle était peuplée d'humains. A en croire leurs vêtements et leurs grognements, l'humanité de ce globe devait être primitive au possible. Ils portaient ce qui s'apparentait à des vêtements et semblaient dialoguer entre eux... Ils étaient donc doués d'intelligence.

A en croire leur facilité à se dissimuler dans les buissons, ces êtres devaient vivre dans la forêt... Serkeï essaierait de localiser leur campement au plus vite. Il se demanda un instant quelle pouvait être la taille de cette forêt, l'idée d'être sur une planète forestière telle que Neuril III lui effleurant un moment l'esprit. Une planète forestière habitée par des sauvages... Intéressant. Heureusement pour lui, le Reptilien n'avait aucune envie de retourner à la civilisation pour le moment... Et si jamais le besoin lui prenait de quitter la planète, il devrait avant cela apprendre à créer un vaisseau spatial en bois !
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyJeu 4 Juin 2009 - 21:24

Seize jours jours après le crash de l'USM-Comète; Nord-Ouest de la forêt d'Odaskina

Étudier son adversaire était le meilleur moyen de trouver ses failles... et de l'abattre ! Ou tout du moins, de le soumettre. Serkeï venait de passer deux jours à la recherche des sauvages, n'évoluant plus que dans les arbres afin d'éviter les éventuels pièges. Étrangement, Bartholomeo n'éprouvait aucune haine pour ces humains-là, sans doute car ils n'avaient jamais été perverti par la Coalition. Cependant, il ne pouvait se permettre de se laisser capturer par ces êtres mystérieux.

Le reptile les avait croisé à cinq reprises, souvent en groupes. Il restait dissimulé dans les végétations, aux aguets, bien qu'il soit sûr que certains des sauvages l'aient repérés à plusieurs reprises. Leurs principales occupations était de fixer des pièges, pour on ne sait quel gibier. Le Reptilien ne les avait d'ailleurs jamais vu attraper une proie, alors même qu'ils étaient à quelques mètres d'un magnifique cerf durant la pose d'un de leurs pièges... Une fois qu'ils furent partis, Serkeï se permit d'ailleurs de le dévorer !

Cherchant le campement des sauvages, le Reptilien comprit très vite qu'il était délimité par d'étranges totems en os, dont certains étaient humains... Le tueur imagina que c'étaient là des sortes de rites funéraires, à moins qu'il ne s'agisse d'un simple avertissement : "nous tuerons tout humain qui pénétrera sur nos terres !". Avertissement qui avait d'ailleurs été pris en compte par Bartholomeo qui ne cherchait pas à s'attirer les foudres de toute une tribu. Il ignorait encore combien étaient les sauvages, et mieux ne valait pas se lancer seul face à l'inconnu.

Au fond, Serkeï savait pertinemment que son intérêt pour les sauvages dépassait largement la curiosité. C'était son instinct de tueur qui lui parlait, qui l'incitait à tout faire pour capturer l'un de ces humains et le dévorer. Le simple gibier qu'il débusquait jusque là n'avait rien de très enivrant pour lui qui avait tué tant de farouches guerriers. Chasser un être intelligent et doué de logique était bien plus captivant que de lancer des flèches sur un être uniquement guidé par un faible instinct animal.

Quatre jours après la découverte des premiers sauvages, Serkeï tomba sur une découverte tout à fait intéressante en cherchant à délimiter le territoire de ses futures proies. Suivant les totems et autres pendentifs en ossements, il parvint à une petite clairière au milieu de la futaie. Au centre de cette dernière était dressé une sorte de croix en bois, plantée dans le sol. Croix sur laquelle était attaché un homme entièrement vêtu de bleu, qui semblait encore en vie. Tout autour de la croix était placées des pierres de taille moyenne, sans doute amenées là par celui ou ceux qui avaient dressé la croix.

Serkeï, bien à l'abri sur les branches d'un arbre, tendit les oreilles à la recherche des souffles d'éventuels chasseurs dissimulés là. Tout indiquait le piège, mais l'instinct de survie du tueur ne l'alerta pas, si bien qu'il se décida à pénétrer dans la carrière. Il posa son arc sur le sol, avançant prudemment sur ses quatre pattes. Le visage du captif s'illumina de terreur.

- Pars de là sale bestiole ! Dégage ! Ne t'approche pas ! hurla-t-il, victime d'une grande méprise.

Serkeï se dressa sur ses jambes pour faire comprendre à l'humain qu'il n'avait rien d'un animal. Le visage du Reptilien s'éclaira d'un sourire grimaçant alors qu'il étudiait le prisonnier. L'humain portait une tunique bleue sur lequel était affiché le logo de la Coalition, sous lequel s'étalaient discrètement, en lettres brodées d'or "USM-Comète". D'après ce que Serkeï savait des membres d'équipages de la Coalition, cet uniforme était celui d'un technicien. Bartholomeo ne mit pas longtemps avant de comprendre qu'il se trouvait face à un naufragé, comme lui.

- Tu te trompes mon ami... Je ne suis pas une "sale bestiole". Comment es-tu arrivé là ?

Une lueur d'espoir emplit les yeux du captif.

- Oh mon dieu, vous savez parlez ! Excusez moi pour cette méprise, je n'avais jamais vu de... gens comme vous ! Vous pourriez détachez ces liens ? Ils vont peut-être revenir !

Le Reptilien s'avança d'un pas, l'air menaçant.

- Je t'ai posé une question...

- Je... Je... Désolé monsieur. Ce sont des hommes étranges qui nous ont sauté dessus ! Des cannibales ! Ils ont dévoré Mike et Kelly ! On... On pensait juste trouver de quoi manger dans cette forêt ! Bordel de merde mais c'est quoi cette planète ? Vous... Vous venez du Comète vous aussi ?

Serkeï considéra l'inconnu. Ainsi ils étaient plusieurs naufragés... Le Reptilien se souvenait de la taille importante d'un USM. Comment un tel vaisseau aurait pu s'écraser sur une planète primitive ? Mais là n'était pas le plus important, le reptile venait d'apprendre une chose primordiale sur ses proies : elles étaient cannibales ! Il comprenait soudainement pourquoi il les avait apprécié dès le début : elles étaient comme lui. Le monstre revint au sujet de conversation précédent.

- Le Comète ?

L'autre semblait très déçu.

- Oh ! J'en déduis donc que vous êtes ici depuis plus longtemps que moi... Je parle de l'USM-Comète, un croiseur de combat de la Coalition. Il s'est écrasé il y a deux semaines. Moi et cinq autres membres de l'équipage, nous nous sommes jetés dans la première capsule de sauvetage que nous avons trouvé ! Elle s'est crashé sur une sorte de canyon. Au début, nous pensions que les renforts viendraient nous chercher, mais nos rations de survie ont vite été épuisées. Brey, Harry et Giver sont donc partis vers les terres pour chercher de l'aide, mais ils ne sont jamais revenus. On avait peur ! On a fini par rejoindre cette forêt, et maintenant...


Le technicien du Comète soupira.

- On dirait bien que je suis le seul survivant.

L'homme laissa s'installer le silence, avant de remuer les bras, essayant vainement de s'échapper.

- Détachez moi Monsieur ! Vous avez des griffes ! Je ne suis sans doute pas le dernier survivant du Comète, à deux, on pourrait retrouver des soldats armés, ils nous protègerons jusqu'à l'arrivée des secours. Croyez moi monsieur ! La Coalition vous récompensera si vous me menez à elle, je vous assure ! Détachez moi, je vous en prie !

L'homme se tortillait pitoyablement sous le regard impitoyable de Serkeï. Sa rencontre avait été bénéfique pour le Reptilien, qui en savait désormais beaucoup plus. Il comprenait désormais l'origine de la chute de l'Intrépide. Slave avait certainement dû se poser dans l'USM-Comète, d'où son départ précipité quand ce dernier menaçait de sombrer vers cette planète inconnue. Bartholomeo avait également appris que cette planète n'était pas forestière, et qu'elle grouillait sans doute de naufragés du Comète... Autant de futures proies potentielles si le Reptilien daignait quitter cette forêt.

L'attention du monstre se focalisa de nouveau sur l'homme attaché, qui l'observait en pleurant. Pitoyable humain ! Aucun honneur, aucune dignité.

- C'est toi que la Coalition récompenserait si tu m'amenais à elle...

- Que... Que voulez-vous dir...

Serkeï plaça son doigt devant sa bouche pour intimer à l'homme l'ordre de se taire. Le mystère qui restait à élucider était l'origine de la présence de ce technicien. Pourquoi les cannibales ne l'avaient-ils pas dévorés comme ses deux amis ? Le regard du Reptilien tomba soudainement sur les pierres posées devant la croix. Des dessins y étaient grossièrement gravées. Le monstre s'agenouilla, un énorme sourire révélant ses canines.

Les dessins représentaient tous une sorte de monstre à quatre pattes. Le dernier le représentait en train de dévorer le visage d'un homme. Ce monstre était écailleux, les oreilles dressées, une légère crête sur le crâne. Il s'agissait d'un Reptilien. Il s'agissait de lui. Ce pitoyable humain était donc un présent. Un cadeau de la part de ses nouveaux amis.
Serkeï se releva, plongeant ses yeux jaunes dans ceux du technicien.

- Que... Qu'allez vous faire de moi ?

Bartholomeo laissa échapper un rire inquiétant.

- Ils me prennent pour un Dieu... Un Dieu assoiffé de sang !

Le tueur plongea sur le technicien, faisant basculer la croix sous son poids. Ses crocs se plantèrent dans la gorge de l'homme dont il retira un délectable morceau de chair. Lorsqu'il en eut fini, une dizaine de minutes plus tard, il ne restait de lui que des os ensanglantés et divers morceaux de chair. Le Reptilien disparut de la clairière, satisfait.
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyMar 9 Juin 2009 - 14:07

Dix-sept jours jours après le crash de l'USM-Comète; territoire d'une tribu cannibale

Serkeï se délectait encore du repas de la veille. La viande humaine avait toujours eu un goût délectable pour lui, non pas tant pour sa saveur, mais pour son plaisir à tuer des êtres si horribles que les hommes. Sa nuit avait été douce et bercée de rêves, maintenant qu'il pouvait pleinement considérer les sauvages comme des alliés. Toute envie de les chasser lui était parti. Il les différenciait désormais entièrement des membres de la Coalition, salis par le vice.

Ces humains là ne respectaient pas la Coalition, ils étaient purs, guidés par la nature, comme les braves et antiques chasseurs Reptiliens. Peut-être le destin lui envoyait-il un message. Peut-être devait-il terminer sa vie ici, loin des Toydariens, loin de la Coalition et de la technologie. Perché sur sa branche, Serkeï se permit un immense hurlement, qui percerait sans doute la forêt. Le cri d'un roi, le cri d'un Dieu ! Serkeï se sentait renaître.

La discussion de la veille lui avait changé les idées à propos des sauvages. Désormais, il ne les craignait plus, et avait décidé de visiter leur territoire. Le matin même, il sauta de son abri de verdure pour s’aventurer sur le territoire délimité par les étranges totem. Le Reptilien comprenait mieux les crânes humains qui, plus encore qu’un simple avertissement, étaient les restes d’un repas. Pour le moment, Serkeï avait tout interêt à rester dans la forêt, et donc à tisser des liens avec les sauvages. En effet, même s'il était tombé sur un simple technicien de la Coalition, il se doutait que des soldats devaient également peupler le Comète, et il ne se sentait pas prêt à vérifier si son arc serait plus efficace que les fusils de suppression de la Coalition.

Aussi stupide que cela puisse paraître, malgré ses airs effrayants, le Reptilien ne pouvait rivaliser de force avec un soldat humain tout en muscles, et il savait d'expérience que la Coalition engageait parfois de véritables colosses pour ses expéditions. Sans son habituel fusil de précision, sans doute laissé par Slave sur la planète où il l'avait capturé, Serkeï ne ferait pas long feu contre une escouade de soldats.

Le Reptilien avançait prudemment, se fiant à ses oreilles pour repérer l'emplacement exact du campement sauvage. Très attentif, il évita plusieurs pièges grossièrement placés, mais qui auraient pu être mortels. Ecartant un large buisson, le Reptilien trouva enfin le campement. Comme la plupart de leurs objets, les cabanes des cannibales étaient en partie constituées d'ossements (ceux de bêtes relativement grosses, comme Serkeï n'en avait encore jamais rencontré sur cette planète). Certains des cabanes étaient placées en hauteur, sur les arbres, d'autres au niveau du sol. Un immense tas de bois -sans doute réservé à un futur brasier- était entreposé au milieu du campement. Les sauvages marchaient ça et là, certains se battaient entre eux, d'autres riaient. Aucun n'avait encore aperçu le vert prédateur qui les observait.

A les voir comme ça, ces humains semblaient presque inoffensifs. Aucun ne portait l'armure d'ossements des chasseurs, ni leurs lances. Des peintures recouvraient leurs corps, sans doute faites avec du sang. Pour la première fois, Bartholomeo vit des femelles sauvages, elles aussi ne portaient qu'un pagne, qui ne cachait pas leur poitrine. La vue de leurs attributs n'excita nullement le Reptilien, totalement écœuré par l'idée d'avoir une relation sexuelle avec une humaine.

Refusant d'avoir l'air hostile, Serkeï posa son arc avant d'avancer lentement vers le campement. Peu à peu, les sauvages le voyaient, certains s'agenouillant, d'autres fuyant en criant. Serkeï fit quelques pas. Des cannibales se jetaient littéralement à ses pieds, comme s'il était un Dieu incarné. De l'autre côté de la forêt, un groupe de chasseurs cannibales en armes fit son apparition, sans doute alerté par les cris. Ils jetèrent immédiatement leurs armes et se mirent eux aussi à genou. Le monstre provoquait la terreur et l'admiration. Tous savaient qu'il se nourrissait de chair humaine, comme eux, tous imaginaient peut-être qu'il venait se nourrir de l'un d'entre eux. Le Reptilien étouffa même un rire quand un vieil homme lui apporta sa jeune fille, comme s'il cherchait à la sacrifier.

Le langage des sauvages se faisait par grognements et même si Serkeï avait eu l'un des traducteurs universels de la Coalition, il doutait sérieusement que cette langue y soit répertoriée. Cherchant avant tout à impressionner ses nouveaux servants, il parla dans sa propre langue, lâchant un terrifiant grognement de menace, qui provoqua la peur de la plupart des sauvages. Certains s'agenouillaient de plus belle, d'autres criaient, mais aucun ne tentait quoi que ce soit contre le bête. Serkeï allait jubiler de plaisir quand une salve de mitrailleuse coupa court à son plaisir, il se baissa instinctivement avant d'apercevoir le tireur.

Des dizaines d'hypothèses étaient passées par sa tête : l'éventualité d'un groupe armé de la Coalition venu venger les siens, une autre ethnie de la planète, bien plus évoluée, un prisonnier potentiel qui avait dissimulé une arme... Mais il avait faux sur toute la ligne. C'était un sauvage qui avait tiré, tout du moins il semblait l'être. L'humain tenait une vieille mitraillette -aujourd'hui désuète- pointée vers le ciel. Ce n'était qu'un tir d'avertissements.

- Relevez vous bande de stupides créatures ! Ce n'est pas un Dieu !

L'homme pointa son arme sur Serkeï, l'air déterminé. Le Reptilien eut tout le temps d'observer ce nouveau venu qui connaissait l'anglais. A en croire la taille du crâne animal qu'il portait comme une coiffe, cet homme devait être le chef de la tribu. En guise d'armure, il arborait une cage thoracique humaine autour du torse, sous laquelle il portait une tenue bleue déchirée, celle d'un marine de la Coalition. A en croire l'ancien logo qu'elle arborait, cette tenue datait d'une dizaine d'années, elle n'était plus utilisée depuis des lustres. Le chef de la tribu, vieux d'une quarantaine d'années, portait une longue barbe à moitié grise. Il s'avança de quelques pas, son arme toujours pointée vers le monstre. Les sauvages se relevaient progressivement, courant se réfugier derrière leur chef. Serkeï devait à tout prix montrer à l'humain qu'il n'était pas qu'une simple créature. D'un air sûr, il s'adressa à lui.

- Et qui vous dis que je ne suis pas un Dieu ?

L'homme parut à peine surpris d'entendre son langage. Il pointa son arme de plus belle.

- Le répertoire des races connues, douzième édition, produit et imprimé par la Coalition... Tu es un Reptilien, une race esclave... Crois moi, quand on reste coincés ici durant des années, on apprécie la lecture. Je suis devenu une véritable encyclopédie sur le reste de l'Univers, l'ironie étant que je suis condamné à errer sur cette seule planète, ne pouvant apprécier mes connaissances que théoriquement. D'où viens-tu mangeur d'hommes ?

Serkeï cacha sa haine profonde pour cet homme qui le traitait d'esclave. Malheureusement, il était du mauvais côté de l'arme, et ne pouvait pas faire grand chose, sinon mentir...

- De l'USM-Comète, envoyé par la Coalition. Je suis Erik Slave, chasseur de primes. Et j'ignore pourquoi vous "mangeur d'hommes"...

Serkeï n'avait pas jugé utile d'inventer un nom quand il en avait déjà un sous la main. De plus, Slave étant mort, ce n'est pas lui qui allait contester.

- Ta race est carnivore non ? Et c'est toi qui a dévoré le technicien qu'ils t'avaient servi sur un plateau n'est-ce pas ?

Serkeï ne douta pas un seul instant, son mensonge devait paraître crédible.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez, vous devez faire erreur... Si j'avais trouvé un représentant de la Coalition, je l'aurais immédiatement secouru, ce qui n'a pas l'air d'être votre cas ! Quand à ma race, elle a été totalement affranchie. Nous sommes désormais de braves représentants de la Coalition.

C'était évidemment faux, mais mieux valait avoir l'air honnête face à cet homme étrange.

- Mais d'après ce que vous me dîtes, vous ne respectez plus vraiment ces représentants...

L'homme eut un rire sec. Autour de lui, les sauvages restaient fixés sur le Reptilien, à l'affut du moindre de ses gestes.

- Après des années ici, je ne me soucie guère de la Coalition ! Et si je ne les laissais pas manger des hommes, ils me mangeraient moi, j'ai fait mon choix ! En revanche, toi, tu as l'air de les intéresser grandement ! Tu es peut-être un Dieu, mais c'est moi qui détient le bâton cracheur de feu ! Et crois moi, ils connaissent ses effets ! Je pourrais te flinguer !

L'homme pointa son arme sur Serkeï, un sourire aux lèvres, puis l'abaissa lentement.

- Mais à vrai dire, t'es le premier gars à parler anglais que mes sauvages refusent de manger, et il faut dire que niveau conversation, ils sont plutôt limités ! Tu sais te battre ?

Serkeï eut un sourire machiavélique.

- Bien entendu ! Vous n'avez jamais entendu parler du terrible Erik Slave, chasseur de primes ?

- Eh eh ! Cela va faire quinze ans que je suis ici mon ami ! Les nouvelles ne viennent que rarement à moi, et les hommes civilisés que je croise par ici songent à me demander pitié plus qu'à m'informer. J'ai besoin d'un bon guerrier, mes sauvages se font maltraiter par une autre tribu cannibale ces derniers temps... Une tribu qui n'a pas peur du bâton cracheur de feu si tu vois ce que je veux dire ! Viens donc par ici, ramène toi ! mais à la première entourloupe : je t'en colles une !

Il désigna son arme d'un geste du menton. Serkeï s'approcha lentement, bien décidé à ne pas faire de vagues. Pour le moment, cet être l'intéressait, même s'il n'oubliait pas qu'il s'agissait avant tout d'un humain arrogant qui avait insulté sa race...


Dernière édition par Serkeï Bartholomeo le Mer 10 Juin 2009 - 10:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyMar 9 Juin 2009 - 17:26

Dix-sept jours jours après le crash de l'USM-Comète; cabane du chef de la tribu

La cabane la plus en hauteur était celle du chef, elle dominait le reste du village. Les cannibales n'avaient aucun mal à grimper dans les arbres, même s'ils étaient bien moins agiles que Serkeï. Apparemment, leur chef avait également appris à se mouvoir dans les branches. Sa cabane n'était constitué que d'une seule pièce circulaire. Au centre était dressé un véritable buffet plein de fruits et de viandes crues.

Trois sauvages femelles à moitié nue patientaient à l'intérieur, elles laissèrent respectueusement passer Serkeï, se plaçant derrière leur chef une fois celui-ci assis. Montrant d'un seul geste les femmes et la nourriture, l'humain eut un bref sourire à l'intention de son invité.

- Je dois l'avouer : ça à quand même du bon d'être ici !

L'homme posa sa mitraillette derrière lui, sur une caisse remplie de munitions, qui expliquait en partie comment il continuait à impressionner les cannibales depuis des années grâce au "bâton de feu". Il désigna le buffet, invitant Serkeï à s'y servir. Ce dernier s'exécuta, choisissant quelques morceaux de viandes, lui dont l'estomac ne digérait pas les légumes. Le chef l'observa avec intention.

- Un véritable carnivore... T'es un peu comme ces cannibales, à aimer la viande crue. Personnellement, je la préfère grillée à point ! J'ai même réussi à leur apprendre à cuire certaines... proies.

Tout en engloutissant un immense morceau de viande, Serkeï jeta un regard intéressé à son interlocuteur.

- Vous mangez donc de l'humain, comme eux !

- Cela te répugne ?

Le Reptilien s'amusa intérieurement de cette question, lui qui avait dévoré des dizaines et des dizaines d'êtres humains tout au long de sa vie de prédateur.

- Disons que ce sont là des actes d'une autre époque... Vous ne m'avez pas dit votre nom l'ami !

Le chef eut un vague sourire, sans doute perdu dans ses pensées. Il n'avait pas dû parler à quiconque - les sauvages mis à part- depuis une éternité.

- Mon nom ? Je l'ai presque oublié... Cela fait des années... On m'appelait Peter... Aujourd'hui c'est "Jahil", ce qui signifie "chef" dans leur dialecte.

Comme pour illustrer ses propos, l'une des sauvages cria ce terme tout en caressant le torse de son maître. Une autre lui apporta une grappe de raisin. La troisième observait Serkeï, l'air inquiète.

- Vous parlez leur langue ? Et eux, ils nous comprennent ?

- Une langue ? Je dirais plutôt un dialecte, un mode de compréhension voilà tout... Ils n'utilisent que quelques mots, le reste se fait pas geste. En quinze ans, j'ai fait le tour de leur vocabulaire croyez moi ! Quand à eux, inutile d'essayer de leur faire apprendre l'anglais, ils ne comprennent rien !

Il désigna la fenêtre, par laquelle on voyait un groupe de sauvages adolescents.

- Certains d'entre eux sont mes fils, mais leurs mères n'ont jamais voulu que je les approche ! Ce sont elles qui s'occupent de l'éducation, c'est dans leur mœurs. Si bien que j'ai abandonné l'idée de leur apprendre notre langue. Comme tu peux le voir Slave, j'ai beau être leur chef, ils sont loin de toujours m'obéir... Ce pourquoi ton arrivée pourrait me poser problème...

Il recula imperceptiblement, posant sa main non loin du fusil. Serkeï s'apprêta à bondir sur lui, non décidé à mourir ici. Peter ne fit rien, si ce n'est manger un abricot tendu par l'une de ses femmes. Il ne semblait pas tenir à ce point à l'affrontement. Le Reptilien ne rêvait, lui, que de planter ses crocs dans la gorge du chef de tribu, mais il avait encore à apprendre de lui. Le savoir était une chose délectable... Serkeï grogna discrètement, avant de reprendre la conversation, changeant de sujet.

- Vous semblez bien équipé... fit-il en désignant les caisses de munitions et d'équipements. Comment êtes vous arrivés ici ?

Peter resta pensif un moment, avant de répondre, l'air nostalgique. Il paraissait évident qu'il n'avait plus l'habitude de tenir une conversation, ce pourquoi il se permettait de nombreux blancs et autres silences.

- C'était... L'Eternal Explorer... Vaisseau d'exploration de la Coalition, envoyé pour quadriller l'Univers, pour le planifier ! Il y a déjà quinze longues années...

Il disait cela d'une manière ironique, comme s'il se moquait de son propre destin.

- Nous avions répertorié cette planète avant d'être attiré par je ne sais quel champ magnétique. A en croire ta présence, notre rapport n'a pas dû être envoyé avant le crash... Et pourtant j'y ai cru. Pas un jour je ne me suis dit que les renforts n'arriveraient pas... Mon cul ! J'ai perdu ma vie sur cette planète ! Kylbrim qu'ils l'appellent ! Je dirais même Kylbrim, la prison stellaire !

Le Reptilien n'avait jamais entendu ce nom. Ainsi, il se trouvait sur Kylbrim. Il était étrange qu'aucun traité n'évoque cette planète, mais à en croire le chef des cannibales, elle était pourvue d'un champ magnétique surpuissant, ce qui expliquait sans doute les différents naufrages.

- Et... les autres membres de l'Eternal ?

Peter sembla soudainement honteux. Il ôta son casque d'ossements, révélant une crinière longue et sale. Il avait tout d'un Robinson Crusoé des temps futurs.

- Je... Je les ai plus ou moins tués... Tout ces signals d'alarmes, ces lumières... J'ai paniqué ! Nous étions dix dans le vaisseau, une seule capsule de secours pouvait tous nous abriter mais... Mais ces abrutis mettaient trop de temps ! Nous foncions vers le sol et ils pensaient encore à récupérer leur matériel ! Je ne sais pas ce qui leur ai passé par la tête ! J'ai vu rouge... J'ai déclenché la capsule alors que j'étais encore seul à bord... J'ai juste eu le temps de voir le visage horrifié du commandant par le hublot... Je pense qu'ils ont sombrés dans l'océan, moi, j'ai atterri ici, à bord de mon "khoula" comme disent mes sauvages. Un peu comme toi en quelques sortes !

Serkeï ne comprenait pas exactement les paroles de Peter, dont la santé mentale semblait atteinte par un tel périple.

- Un... "khoula" ? Comme moi ? Je ne comprends pas.

Le chef de tribu étouffa un rire, répétant le mot "khoula" plusieurs fois dans sa barbe.

- Un khoula, c'est un oiseau de leur légende ! L'oiseau des Dieux, les "Juku" dans leur dialecte. Quand je suis arrivé avec mon bâton de feu, ils m'appelaient Juku, mais quand ils m'ont vu vieillir, quand ils ont vu pousser ma barbe, ils ont compris. C'est alors que j'ai dû tuer leur chef, et que je suis devenu un simple Jahil. Dans leur imaginaire, les Juku ne vieillissent pas, ne changent pas.

Les femelles cannibales semblaient perdues, elles qui entendaient ces mots de leur dialecte sans comprendre le sens de la conversation.

- Toi, ils te prennent pour un Juku ! "khoula tret Juku" qu'ils me criaient sans cesse en montrant leur dessin : "le Dieu tombé de l'oiseau". Ils m'ont amené à ton "khoula"... L'Intrépide c'est ça ? Il était écrit cela sur le côté du cockpit. Quand j'ai vu le siège vide et les traces de pas, j'ai compris que le Juku n'était autre qu'un pauvre gars comme moi ! Et te voilà ! Deux naufragés qui se retrouvent Dieux d'une tribu primitive !

Le sang de Serkeï ne fit qu'un tour. Ainsi les cannibales avaient trouvé l'Intrépide... Mais là n'était pas le drâme : ils l'avaient trouvé vide ! Pire encore, le Jahil parlait de traces de pas, ce qui ne pouvait dire qu'une chose : Slave n'était pas mort de sa chute, et il se promenait sans doute dans cette forêt, une arme à la main. Le Reptilien bouillonnait intérieurement. Si seulement il avait eu la force de descendre vérifier les décombres de l'Intrépide à ce moment là. Serrant les poings, il se dit qu'il étriperait Slave le moment venu... Pour l'instant, la situation était loin d'être critique.


Le Reptilien voyait dans les cannibales une bonne manière de survivre une paire de semaines. Le seul élément inconnu était Peter. Serkeï avait appris à ne jamais se fier à un humain, question de principe. Et l'homme avait l'air plutôt étrange après des années passées avec les sauvages. Mieux valait ne pas risquer de se faire tuer dans un instant de folie. Serkeï venait de le décider : il tuerait le Jahil au plus vite.

- Tu peux passer la nuit ici mon ami, une cabane est vide : un de mes sauvages est mort il y a peu.

L'homme tendait sa main vers la patte de Serkeï. Le Reptilien lui serra la main, revenu à la réalité grâce à ses paroles. Le chef des cannibales venait d'accueillir celui qui s'était juré de le dévorer. Comme quoi être Jahil ne signifiait pas forcément être censé.
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MessageSujet: Re: Lieux du crash   Lieux du crash EmptyJeu 16 Juil 2009 - 0:54

Dix-sept jours jours après le crash de l'USM-Comète; campement d'une tribu cannibale

La nuit était tombée sur l'étrange forêt d'Odaskina. Serkeï avait passé une bonne partie de la soirée à discuter avec le Jahil, apprenant notamment que le continent sur lequel il se trouvait se nommait ainsi. Peter n'avait jamais rééllement quitté l'immense forêt -bien plus immense que ce que Serkeï imaginait- mais le naufragé avait appris certaines choses en interrogeant les victimes de ses sauvages.

L'humain avait passé une demi-vie à vivre là, dans cette forêt immonde, sans jamais chercher à quitter sa relative sécurité. Il était pitoyable, comme tout ceux de sa race. Si Slave avait quelque chose d'honorable, c'était bien sa fougue. Lui était un véritable chasseur, lui avait osé se mettre en danger en voulant capturer le Reptilien. Bien entendu, cette idiotie aboutirait fatalement à sa propre mort, mais au moins avait-il le mérite d'essayer. Peter lui, n'essayait rien du tout. Il se contenter de survivre, caché tel un chien battu, si lâche qu'il avait condamné tout ses amis en arrivant sur la planète seul.

Les squelettes de l'équipage de l'Eternal Explorer devaient moisir sous l'eau désormais, à des kilomètres de profondeur. Non, Serkeï ne pouvait absolument pas risquer une nouvelle crise de folie du Jahil : mieux valait le tuer avant qu'il ne décide que Serkeï représente un risque à sa minable survie.

C'est après avoir pris cette décision que le Reptilien avait quitté sa hutte, escaladant désormais l'arbre en haut duquel dormait le chef de tribu. Les griffes du Reptilien se plantaient discrètement dans l'écorce. L'ensemble du camp dormait. Sans doute n'apprendraient-ils que demain la mort de leur Jahil, en découvrant son corps gisant. Serkeï ignorait alors tout de leur réaction à cette mort. Peut-être allaient-ils lui en vouloir... Mais là n'était pas son problème. Il était prêt à tous les tuer s'il le fallait. Contrairement à Peter, il ne sacrifierait pas sa dignité contre l'assurance de la sécurité.

Les mains griffues du Reptilien écartèrent délicatement le rideau qui fermait la cabane. Le prédateur s'avança de quelques pas, un sourire grimaçant aux lèvres. Une forme dormait là. Il sentait sa présence, il pouvait percevoir les mouvements de son torse à chacune de ses respirations. Le monstre eut du mal à se retenir de lâcher un violent grognement. Parfois, il devait calmer son instinct pour la discrétion. Cette fois-ci, il n'aurait pas le droit à l'erreur. Il devait faire vite, ne pas laisser au Jahil le temps de crier.

En moins d'une seconde, le Reptilien fut à l'autre bout de la cabane, plongeant sur sa proie. Ses crocs s'enfoncèrent instinctivement dans la gorge du chef qu'il déchira d'un puissant coup de mâchoires. Les cordes vocales furent tranchées net, lui empêchant le moindre cri. Un sang pur dégoulinait de la gueule de Serkeï qui s'en repaissait avec plaisir... Mais il y avait comme un gène. Ce sang était trop fluide, trop jeune. Ce n'était pas celui d'un homme.

Soulevant la dépouille d'entre les draps, le Reptilien comprit vite son erreur, vite aidée en cela par la flèche enflammée qui venait d'atteindre la cabane, embrasant rapidement celle-ci. Il venait de décapiter l'un des fils du Jahil, il venait de tomber dans un piège. Sans doute n'aurait-il pas dû sous-estimer le vieux chef, car cela serait peut-être sa dernière erreur. Les flammes montaient déjà dans la cabane, prêtes à avaler le Reptilien dans leur fureur.

En contrebas, d'autres flammes s'étaient allumées, celles des torches de sauvages en fureur, qui criaient le nom de "Jahil" tout en brandissant des lances vers la cabane de leur chef. Serkeï avait le droit entre les sauvages et les flammes. Il prendrait le premier choix, qui offrait légèrement plus de possibilités. Lâchant la dépouille, le monstre prit son élan avant de parcourir la totalité de la cabane, terminant sa course par un puissant saut.

Il y eut un coup de feu. le "bâton de feu" venait de le toucher en plein ventre. Cet abruti de Peter avait eu le temps de s'entraîner au tir durant son séjour sur la planète prison. Touché, Serkeï fut moins rapide dans son envol, et sa patte ne put attraper la liane qu'il visait. Il tomba trois mètres plus bras, terminant sa chute dans une roulade qui lui empêcha de se briser les os.

Mais le monstre n'avait pas le temps d'être soulagé. Les quelques sauvages qui le craignaient encore venaient d'apercevoir le sang qui s'écoulait de sa plaie verdâtre. Ils venaient de comprendre qu'ils n'avait rien d'un Juku, et cela avait l'air de les mettre en rogne. Trois d'entre eux se ruèrent sur un Bartholomeo encore au sol. Poussant sur ses jambes, Serkeï fit un léger vol plané, évitant le coup de lance de l'un de ses assaillants. Ne perdant pas de temps, il le saisit par la gorge, brisant sa nuque d'un coup sec avant de se ruer sur un autre, toutes dents dehors. C'est avec un lambeau de gorge dans la gueule qu'il s'attaqua au dernier, lui plongeant un bras à travers la poitrine avec l'énergie du désespoir.

La dépouille servait alors de parfait bouclier pour les balles de Peter qui tira à deux reprises.

- J'ignore qui tu es monstre, mais je vais te tuer !

En un instant, Serkeï avait abandonné le cadavre au sol, plongeant pour récuperer la lance du défunt avant de la lancer vers le Jahil qui fut obligé de se mettre à couvert. Une demi-douzaine de sauvages se ruèrent alors vers le Reptilien en poussant de longs hurlements. Refusant de fuir, Serkeï courrut à leur rencontre, s'agrippant au dernier moment à une branche peu haute dont il se servit pour se propulser vers Peter qui s'apprêtait à revenir à la charge en pointant son fusil.

Les six sauvages, bredouilles, se retournèrent juste à temps pour voir le Reptilien dégager le fusil d'un coup de pattes avant de plonger ses crocs dans la véritable gorge du Jahil, le tuant une bonne fois pour toutes. Les femelles humaines pleuraient aux alentours alors que tout les mâles semblaient prêt à étriper Serkeï. Il ne leur en laissa pas le temps, bondissant vers la mitraillette, il le dirigea vers les premiers sauvages qu'il vit, les abattant tour à tour avec la précision du tueur à gages qu'il était.

Serkeï préférait nettement les fusils, et cette arme était horriblement mal réglée... Mais le résultats était celui qu'il espérait : les sauvages s'étaient arrêtés, se mettant progressivement à genoux. Serkeï en tuant trois autres, à la fois pour assouvir son envie de meurtre et pour montrer qu'il ne plaisantait pas.

La cabane du chef brulait encore, éclairant le cadavre sanguinolent de ce dernier. Cette nuit là, les sauvages changèrent de Jahil sans discuter, Serkeï ne leur en laissa pas le choix.
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